un ascenceur coincé et une journée qui commennnce ... (PV : Meredith Grey)

La nuit avait passé très lentement. De nombreux blessés arrivaient encore, transférés d'un hôpital à un autre après les fameux évènements qui avaient bousculé les Etats-Unis.
Depuis ce jours, et donc depuis 5 mois environ, la plupart des médecins du SGH n'avaient eu que de courtes pauses.
Callie n'en pouvait donc plus, mais vraiment plus. La veille, elle s'était donc isolée pour pleurer un bon coup, en cachette, et puis la voilà, elle était repartie.
Dépassés par les évènements, l'hôpital était agité plus que tout, et tout le personnel courait de partout dans les couloirs, certains se bousculaient sans même s'excuser. La panique était donc toujours présente, et les évènements passés restaient présents dans les esprits de chacun, pour la plupart en tout cas.

Callie décida donc de redescendre aux urgences. Elle n'avait pas été bipée, mais peut-être avait-on besoin d'elle après tout.
L'ascenceur arriva, et Callie entra donc à l'intérieur. Celui-ci s'arrêta à l'étage d'en-dessous, et c'est alors que la chirurgienne aperçut le docteur Grey.

"Bonjour".

Se contenta-t-elle de dire, face à Meredith, ne sachant trop quoi dire d'autre de toute façon.

Le docteur Grey entra donc dans l'ascenceur. Elle salua Callie à son tour avant de lui demander comment elle allait. Comment elle allait ? Et bien et bien... Elle n'avait pas dormi de toute la nuit ni de la journée d'avant. Ah si, elle s'était reposée quelques heures, mais à chaque fois elle s'était réveillée en sursaut à cause du bruit immonde que faisait son bipeur. Puis il fallait aussi avouer que Callie se posait beaucoup de questions quant à sa vie en ce moment, depuis, qu'elle s'était découvert un penchant pour les femmes dirons-nous, pour ne pas le dire autrement, puisque Callie refusait encore de se considérer comme une homosexuelle. Donc... Comment elle allait ? Mal, elle était au bout du rouleau, mais savait rester professionnelle en toute circonstance. Sa réponse serait donc professionnelle, rien de plus.

"Très bien, merci. Et vous ?"

Meredith avait donc appuyé sur ce fameux bouton, histoire que l'ascenceur ne reste pas figé durant des heures et des heures. Les portes se refermèrent, l'ascenceur redémarra, mais entre deux étages, un gros bruit se fit entendre. L'ascenceur en trembla même légèrement. Il ne bougeait plus ! Quoi ? Il ne bougeait plus ! Callie était donc seule ici, coincée... Seule avec le... docteur Grey ! Non pas qu'elle ne s'entendait pas du tout avec cette femme que son ex mari avait jadis aimé plus que tout avant qu'ils ne soient mariés, mais bon... Callie n'avait jamais eu d'affinités particulières avec Meredith de toute façon, et voilà qu'elles étaient toutes les deux coincées dans l'ascenceur ! Appeurée, et surtout croyante, Callie leva les yeux au ciel et embrassa la croix en or qu'elle gardait toujours avec elle, accrochée à la chaîne qu'elle portait au cou.

"C'est pas possible !"

Cria-t-elle un peu, sans hurler pour autant. Puis elle se rapprocha des portes, essayant de les ouvrir avec sa force, en vain...

"Bon, qu'est-ce qu'on va faire ? Surtout, pas de panique Meredith. Tout va bien se passer, ils vont savoir qu'on est là. Il faut... Il faut..."

Et bim ! Callie appuya alors sur un bouton rouge de l'ascenceur, prévu pour les cas d'urgence, histoire de signaler que quelqu'un était coincé dedans.

"Bon, et ben on n'a plus qu'à attendre. Enfin du repos, si c'est pas formidable ça ?"

Se calmer ? Mais comment se calmer maintenant, alors que les portes de cet ascenceur se sont refermées bien solidement, et que cet ascenceur est désormais coincé, en l'air, sans doute au milieu de deux étages, et que l'air va certainement commencer à manquer dans quelques temps ? Alors se calmer, oui, mais comment ?
Callie souffla un bon coup, histoire de se calmer. Calme ? bien sûr qu'elle l'était, non mais pour qui la prenez-vous ? Callie est juste un peu... secouée... dirons-nous...

"Calme ? Oui, je me calme, mais je suis calme je... Je suis calme".

Quant au fait que Meredith venait de tutoyer le docteur Torres, et bien ceci ne la gêne pas. Non, Callie ne le lui avait jamais dit, mais se faire tutoyer ne la gêne pas plus que ça, elle s'en fiche à vrai dire. Au contraire. Les deux jeunes femmes n'étaient certes pas spécialement amies, pas plus que ça en tout cas, et elle se contentait de garder des relations purement professionnelles. Mais le tutoiement n'était pas quelque chose qui gênait Calliope.

"Oui, non. Je ne veux pas m'assoir. Je ne panique pas, je ne vois pas ce qui te fait dire ça. Comme tu dis, les secours arriveront dans une heure ou deux... voire trois... voire..."

Oui, voire une demie-journée même ? Et bien voyons ! Allait-elle réussir à respirer d'ici là ? Seraient-elles toujours en vie ou est-ce que leurs collègues retrouveraient deux jeunes femmes médecins mortes d'asphyxies dans un ascenceur du SGH ? Non. Horreur, mieux vaut ne pas penser à ce genre de choses...

"Pas de panique Meredith. Tu... Tu n'as qu'à t'assoir comme tu dis. Je ne panique pas. Je suis juste impatiente de sortir".

Callie s'approcha des portes de l'ascenceur et essaya alors de les tirer afin de les ouvrir, en vain. Pourtant, Callie se portait bien et avait une grande force en elle, en principe, mais rien n'y faisait...

"Raaa !"

Cria alors Callie sans trop en faire pour autant, histoire de ne pas percer les timpans de sa collègue. Puis elle décida finalement de retourner au fond de l'assenceur, où elle s'assit.

"T'as sans doute raison. Un peu de repos, ça fait de mal à personne".